MISE
EN GARDE SUR LES AMARRAGES DE RELAIS
(DE LA MARQUE FIXE ET DE TOUS LES AUTRES FABRICANTS...)
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En
2017, je tirais déjà la sonnette d'alarme, mais nul n’est prophète en son pays.
A l'évidence les
instances du CAB et son irresponsable des rochers n'en n'ont cure, puisque un
peu partout et malgré mes remarques et avertissements, bons nombre de relais
sont pourvus de ces anneaux de connexions SUICIDE !
Toute soudure modifie une partie des caractéristiques
physiques de l'élément principal.
Comme je le recommande, il est
impératif de ne plus utiliser cette quincaillerie et avant qu'il ne sois trop tard les éliminer définitivement de nos
rochers.
Autre solution,
comme le propose Sami Larrif, est que le premier anneau soudé soit doublé par un maillon à visser et/ou que l'anneau soit relié
directement à la plaquette par une sangle sur maillons vissés... Bref un joli bazar sur les relais...
J'en reviens donc à
ce que je préconise depuis des lustres, pour les moulinettes chaque grimpeur
doit obligatoirement poser son propre matériel en utilisant un ou deux
mousquetons à vis, qu'on se le redise, une bonne fois pour toutes…
PLUS ICI:
Faut-il encore le
rappeler ? Afin d’éviter une usure prématurée des ancrages sur les falaises, on n’effectue JAMAIS une moulinette en passant sa corde directement
dans les broches ou les maillons rapides placés à
demeure.
Il faut
impérativement installer son propre matériel, en l'occurrence un, ou deux mousquetons à vis
réservés à cet effet. Et lorsque ces derniers seront usés, ne surtout pas les
laisser sur place mais, les mettre définitivement à la poubelle.
On doit
malheureusement constater qu'il y a encore
trop souvent des grimpeurs qui se fichent éperdument de cette règle élémentaire car, bien évidemment, il est toujours
plus facile d'abîmer l'équipement collectif que d'user le sien. Plus
facile aussi car il n'y a rien à récupérer, je rappelle ma corde et salut la
compagnie...
Ce dimanche à
Régissa (Liège), il y avait un groupe de grimpeurs avec des enfants qui
grimpait en moulinette et leurs cordes étaient directement passées dans les
broches ou les maillons, ce qui est interdit (à Régissa du moins) ....
Imaginez le boulot
rien que pour changer un maillon rapide usé (que l'on scelle généralement à la
colle pour éviter les vols).
Pour les
remplacer, il faudra bien évidemment les retirer. A la scie vous pouvez
toujours essayer et à la pince il vous faudra utiliser le
"gros modèle". La dernière solution reste alors la disqueuse…vous
voyez le topo...Et pour les broches, c'est encore plus problématique.
MISE EN GARDE
SUR LES AMARRAGES DE RELAIS
(DE LA MARQUE FIXE ET DE TOUS LES AUTRES FABRICANTS...)
Suite au post d'hier
sur les relais, qui a été très lu et partagé, Sami Laarif vient de faire
circuler l'information sur une campagne menée depuis 2015 par la marque FIXE
(société de Tech Rock) l'un des plus grands fabricants d'ancrages dans le
monde.
Cette alerte a été
relayée par le Club Alpin Allemand (DAV) et l'UIAA (Union Internationale des
Associations d'Alpinisme).
Le DAV a été directement impliqué suite à la
rupture, incompréhensible au premier abord, d'un relais datant de 2 ans sur un
mur d'escalade extérieur lors d'une descente en moulinette.
Cette mise en garde
ne concerne pas qu'un lot de matériels mais TOUTE la production de FIXE et
semble devoir être élargie AUX AUTRES FABRICANTS.
FIXE
n'hésite toutefois pas à communiquer en son nom, preuve d'un certain courage tandis
que tous les autres joueraient donc la politique de l'autruche...
Les cas d'usure
prématurée (quelques années seulement donc) ne touchait, en 2015, que 0,01 %
des installations en place, principalement en environnement
"corrosifs" style zones maritimes ou urbaines mais peuvent,
désormais, s'appliquer dans la durée à toutes les falaises ou murs d'escalade !
Bien que soumis aux
contrôles et tests et certifiés EN 959,
le "maillon faible" serait le premier, installé et donc soudé,
manuellement, à postériori dans la plaquette.
Des traces de
rouille peuvent donc vite apparaître, preuve que la matière acier-inox est
entamée et en train de se fissurer jusqu'à rompre sous contrainte, même très
faible.
Les tests du Safety Research Group du DAV ont ainsi amenés à constater une
diminution presque totale de la résistance...
L'ensemble est donné pour une résistance de 2,2 tonnes mais le maillon, AVEC
UNE SEULE FISSURE, casse à seulement 560 kg (!), le fabricant stipulant bien
que 2 fissures peuvent apparaître, de chaque côté du maillon !
Autant dire que les chaînes ne tiennent plus rien...
Il insiste donc sur
le fait qu'un CONTRÔLE VISUEL doit être effectué soigneusement et que
l'inspection doit être RÉGULIÈRE, la fissuration pouvant apparaître tout au
long de la vie du produit !!!!!!!
Le problème est
identique sur le fameux anneau soudé (manuellement) sur lequel tout le monde se
pend allègrement en pensant qu'il est "indestructible".
Du fait
qu'il y a plus de matière, il reste plus résistant qu'un simple maillon mais la
fissuration peut également apparaître.
La solution
proposée est que - préventivement - le premier maillon soudé soit doublé par un
maillon à visser et/ou que l'anneau soit relié directement à la plaquette par
une sangle sur maillons vissés... Bref un joli bazar sur les relais...
Quand je vous
disais hier qu'il ne fallait pas aveuglement confiance au matériel et que le
principe de la redondance peut éviter bien des problèmes...
En cela le relais
américain semble le plus sécurit puisque tout y est doublé,
points-maillons/chaines-anneaux. Après, si tout casse c'est que ce n'était
vraiment pas le jour pour aller faire de l'escalade...
Faites suivre car
je ne suis pas sûr que tous les équipeurs ou gestionnaires de sites ou de salle
soit au courant...
et à chacun de se prendre un peu en main, de vérifier sur quoi il se pend et de
signaler rapidement un problème.
Bonne grimpe.
Le lien de toute la
mise en garde :
http://www.outdoorsafetyinstitute.com/index.php/news/single/warning_notice_fixe_anchors/